Compte-rendu
d’audience du 10 juin à 18h30 avec M le Maire de L'Haÿ-les-Roses et
des représentants du collectif pour la défense des dispositifs de réussite
éducative.
CONCLUSIONS
La communication doit se faire, et
la Ville doit gagner la confiance du collectif.
Contrat avec la Ligue : Pas
d’inquiétude à avoir, des solutions seront trouvées.
Pour les financements : jusque
fin 2016, la Ville s’engage à maintenir les dispositifs PRE et l'accompagnement
scolaire en l’état actuel de ressources humaines et de fonctionnement.
Pour la rentrée septembre 2016, il
faudra se battre.
1-Introduction
du Maire M. JEANBRUN
Retrace le déroulement des
évènements. Annonce de la baisse du financement du dispositif PRE. Relate le
COPIL du 31 mars 2015, en présence du sous-préfet. Cette réunion avait pour objectif d’expliquer
et montrer l’importance du dispositif du PRE (programme de réussite éducative).
Le collectif est une
« super » idée, pour autant il n’a pas d’existence officielle, il n’a
ni nom, ni adresse, ni numéro de téléphone, l’adresse électronique n’indique
pas qui reçoit les messages.
Mme BITAR et certaines personnes, présentes
aujourd’hui, sont connues et la
communication passe.
Cependant veiller à la méthodologie.
Nous (M. le Maire et la Ville) sommes
convaincus de l’importance du PRE et de ses retombées bénéfiques au quotidien
dans les quartiers (moins de voitures qui brûlent, plus de réussite dans les
études, actions auprès des jeunes et des familles, aide à la maîtrise de la
langue, impact social « énorme » …)
Nous sommes intimement convaincus de
la pertinence du PRE. Le collectif de soutien sera soutenu par la Ville dès
l’instant où il sera mis en ordre sur qui fait quoi.
Il est conseillé au collectif
d’avoir une entité officielle, soit un partenaire quelconque, soit il se monte
en association.
Aidez nous à vous aidez,
préparons-nous, la vraie bataille est pour 2016.
La question qui vous amène : la
ville est-elle en capacité de financer le PRE pour 2015.
Oui, car la ville a bataillé. Dans
d’autres villes les PRE sont contrôlés et malmenés, celui de l’Haÿ-les-Roses
est connu et reconnu.
L’Etat dit : on va essayer de
ne pas vous lâcher, mais on n’a plus le financement.
La ville a anticipé des subventions
à la baisse, mais en demandant la totalité de la somme.
Recherche d’autres financements,
projet régional, auprès du département, auprès de l’éducation nationale…
A la fin nous n’aurons pas les 200 000
euros, cependant pour 2015 la ville a prévu de combler la différence et le
dispositif sera financé.
Le
vrai sujet c’est 2016. L’Etat n’est
pas rassurant. Un décret institue le label PRE jusqu’en 2016.
La problématique étant de mobiliser les services de l’Etat,
l’agglomération, le département pour obtenir les financements.
Pour 2015 : Il y a une
enveloppe réservée. 200 000 € pour la réussite éducative. 330 000 € pour
la politique de la ville. L’état fusionne les 2 montants : il y a
500 000 €qui seront donnés en fonction de projets.
En 2016 deux paramètres changent :
- Baisse des dotations de l’Etat
(-1M5)
- Entrée dans la Métropole du grand
Paris, 7 communes, plus Ivry, Vitry, Choisy-le-Roi, Chevilly-la-Rue, Thiais,
Rungis, Ville le Roi, Ablon sur Seine et peut-être Valon sur Seine, et
peut-être 22 ou 23 avec des communes de l’Essonne. Les enveloppes seront mutualisées en une plus grande que l’agglomération
se partagera.
La négociation ne sera plus avec
l’Etat, mais avec les 23 autres communes.
Puis vision de l’Etat, certaines communes
avoisinantes de L’Haÿ-les-Roses ont besoin des aides, leur situation éducative
étant en grande difficulté.
Pour 2015 la ville assurera ses responsabilités.
Ne rien lâcher de la mobilisation, poursuivre pour 2016. La ville toute seule
n’a pas les moyens de financer. Aucune autre marge de manœuvre, la ville devant
boucler les budgets. Il faut donc trouver d’autres fonds, privés, européens…
La mobilisation du collectif est
donc importante pour montrer l’importance du dispositif.
Collectif :
Quelle est la somme demandée au département ?
Maire :
C’est un appel à projet qui est monté de telle façon à retrouver les 25 000
euros en moins.
Collectif : Jusqu’à
quelle date sommes nous assurés du fonctionnement ?
Maire : Ayez
à l’esprit que chaque euro gagné est pris ailleurs, les économies faites le
sont aussi en prévision des baisses. Cependant un appel d’offre est lancé.
Redémarrage effectif octobre,
contractuel septembre, ce pour répondre à la loi du marché. Si la Ligue de
l’enseignement répond à l’appel, les actions démarrent en septembre 2015.
Collectif : Pour la
période des mois de juillet et août comment cela se passe-t-il ?
Maire : renvoie
le personnel à sa hiérarchie et explique au collectif que le contrat s’arrêtait
au 16 juin et qu’un avenant est proposé jusqu’au 4 juillet 2015.
Une discussion animée s’engage sur
le marché avec la Ligue, quand il s’arrête, quand il reprend-t-il ?
L’accompagnement scolaire n’est pas
au courant. Comment communique-t-il avec son public ?
Il semble qu’il y ait un défaut d’information
concernant le marché avec la Ligue. Les négociations et réflexions se passent
en interne et avec la ligue en direct.
L’accompagnement scolaire n’étant
pas au courant, des activités sont proposées comme tous les ans pendant tout le
mois de juillet.
Collectif : il
est proposé à la ville de prolonger l’avenant à fin juillet.
Maire :
L’avenant est prévu jusqu’au 4 juillet. Il renvoie sur le contrat et les
contraintes juridiques. La loi des marchés publiques est telle que la ville ne
peut pas débattre avec un potentiel candidat donc il ne peut pas informer et
questionner Mme BITAR en direct sur le projet d’accompagnement scolaire.
Collectif : c’est un
problème de communication qui est
récurrent.
Echange
sur les problématique de fonctionnement de la communication.
Maire :
fait le même constat mais ne se sent pas responsable.
Collectif : les postes du PRE seront-ils
maintenus ?
Maire :
oui pour les psys. Pour le réfèrent de parcours ce n’est pas aussi simple même
si la ville en comprend l’utilité. La demande du sous préfet est de limiter
l’ingénierie.
Le recrutement du référent, lancé,
s’est vu gelé pour manque de financement.
1 : Est-ce que la Ville a les
moyens de continuer son action ? Pour cette année, il faut se donner les moyens,
pour la suivante la ville ne pourra pas financer.
2 : aller de l’avant pour montrer
les qualités du dispositif donc le dispositif sera complet à la rentrée pour en
montrer la pertinence. On ne fait pas à demi : on fait à fond ou pas.
Les Coups de Pouce doivent être
maintenus avec l’aide de l’éducation nationale.
La ville ne peut pas tout porter
toute seule. Pas de problème jusqu’en juin 2016, ensuite ce ne sera pas la
même donne.
Le collectif doit démontrer le poids
des parents, des usagers, faire appel aux médias, les enveloppes seront défendues
par les citoyens. Le collectif doit se faire entendre, c’est qui est fait ce
soir et doit être continué.
Maire : la ville
a lancé une pétition.
Collectif :
propose de basculer les signatures de la pétition des parents d’élèves sur
celle de la ville.
Maire :
sur l’année prochaine, avoir un comité de suivi du PRE, avoir une boucle mail
que l’on puisse s’organiser et se rencontrer tous les 2 mois peut-être.
Collectif :
quand aurons-nous les montants attribués à la ville ?
Maire : Début juillet
pour l’Etat, la Région ce sera vers novembre ou décembre, le département on
l’ignore et l’éducation nationale assez rapidement.
Collectif :
Point sur le statut du collectif.
Maire : invite à
créer une association.
Collectif : Nous
allons créer une association 1901. Quelle place souhaiterait prendre la
maire ?
Maire :
partenaire, il est tout à fait envisageable que la ville adhère à
l’association.
Collectif :
déception due aux articles parus dans citoyen 94, qui montrent le PRE comme un
centre de loisir. Or, c’est un organe essentiel, tous les enfants de l’école
profitent de ce dispositif. Lorsque les enfants vont mieux, l’école va mieux,
les quartiers vont mieux.
Maire : on en
est convaincu et justement c’est peut-être le bémol, comme ça va bien on ne
peut plus être aidé ; pourtant c’est essentiel et cela doit perdurer.
Collectif :
plusieurs signes de la politique de la ville interrogent sur : L’éducation
est-elle la priorité ?
Nous n’avons pas besoin uniquement
de discours mais d’action, et savoir jusqu’à quel point effectif la ville peut
soutenir le dispositif ?
Maire : des aspects
ne sont plus prioritaires en raison des baisses de subventions mais qu’il faut poursuivre
en raison des contrats en cours. La réussite éducative dans les quartiers est
une des priorités. Dans le concret, les marchés seront reconduits, les agents
seront là.
Dans le concret d’après : sera avec
la présence des élus pour batailler, avec les moyens de communication de la
ville mis à disposition pour le dispositif.
Collectif : La
présence des banderoles c’est très bien. Mais il semble que le mouvement du collectif est amené cette
action.
Ville : La
ville reçoit l’info de la préfecture de la baisse du financement, le 4 les
services de la ville sont convoqués, le 7 un courrier électronique part à la
préfecture pour le COPIL du 31 mars. Il n’est pas possible d’être plus réactif.
Ce n’est pas le terrain qui a fait
bouger la ville.
Collectif : Alors il y a un problème de communication sur cet
aspect.
Maire : Evidemment
que c’est le terrain qui fait bouger, mais le collectif n’a pas initié notre
mouvement. La ville était dans la phase de diplomatie. Maintenant elle est
passée à la phase de mobilisation.
Collectif : la
mairie a mis du temps pour s’investir dans la mobilisation et la défense du PRE.
Au dernier conseil d’école au Jardin Parisien, en juin dernier, les baisses de
subventions étaient annoncées.
Maire : Depuis, un
nombre incalculable de réunions, d’échanges et de négociations se sont
enchainés, sans apparaitre publiquement ou médiatiquement.
Ville : Toute l’énergie
mise dans la communication n’est pas mise ailleurs. Il y a eu priorisation sur
les réunions, les rencontres avec les financeurs.
Collectif : nous
avons le sentiment que la réunion plénière du 31 mars au collège Eugène
Chevreul était l’élément déclencheur d’une prise de conscience de l’importance
du dispositif par la Mairie.
Maire : cette
réunion était importante, les différents témoignages ont nourri un argumentaire.
Le COPIL était une réunion factuelle, technique.
Collectif : la
Réunion plénière a vu la présence des usagers, enfants, parents, partenaires.
Le COPIL est une réunion de professionnels.
Maire :
l’Etat n’a plus d’argent, on peut rendre positif le combat, attractif le projet
et l’on peut aller chercher des fonds. Entend qu’il y a une relation de
confiance à construire.
Collectif : Des indicateurs
inquiètent, le gel du poste de référent de parcours, l’avenant avec la Ligue
signé jusqu’au 4 juillet seulement.
Maire :
L’Etat a demandé une diminution de l’ingénierie. La ville doit faire un effort
le poste de référent sera donc réparti différemment.
Collectif : Les
appels à projet sont-ils fléchés sur le PRE et accompagnement scolaire ou
sont-ils globaux ?
Maire : Certains
sur le PRE, d’autres sur l’aide à la parentalité.
Ville : Plusieurs
dossiers représentant chacun une action.
Collectif :
Comment cela se passera-t-il si les projets ne sont pas validés ?
Ville : Nous
avons déjà un accord de principe.
Collectif : Il
serait bien que la coordonnatrice soit présente aux conseils d’école et soit représentante
de la Ville pour les écoles et le collectif.
La coordinatrice peut-elle entrer
dans le collectif pour être le lien de communication entre la Ville et le
collectif ? Personne technique capable d’expliquer les tenants et
aboutissants du PRE et le fonctionnement. Mais attention au droit de réserve.
Maire : Droit de
réserve effectivement, cependant si la ville veut être représentée dans une
association de loi 1901, charge à elle de choisir son représentant parmi les
élus ou les personnels.
Collectif : Le journal
de la Ville peut-il être utilisé pour communiquer sur le PRE et en présenter
les actions ?
L’accompagnement scolaire et la
réussite éducative nourrissent au plus près la réussite scolaire des élèves du
collège Eugène Chevreul. Les enseignants font appel à l’accompagnement scolaire,
et le PRE, qui sont invités aux commissions éducatives. La ville mesure-t-elle
l’impact du flou de la poursuite des activés de l’accompagnement scolaire en
juillet ?
Le Maire :
Oui, la ville en a conscience et fera face à ses responsabilités.