dimanche 25 juin 2017

L'Association APRES Pour la Réussite Educative et Scolaire à L'Haÿ-les-Roses vous propose une soirée spéciale cinéma, suivie d'un débatAvec, en exclusivité, la projection du film-documentaire MAUVAIS ÉLÈVES de Sophie Mitrani et Nicolas Ubelmann

Le JEUDI 29 JUIN à 20h00 
au Cinéma La Tournelle de L'Haÿ-les-Roses 
14, rue Dispan

Tarif : 4,20 € (3,00 € pour les adhérents d'APRES)

mercredi 14 juin 2017

Compte-rendu de la réunion avec Mme la Sous-préfète – Mercredi 15 mars 2017

Compte-rendu de la réunion avec Mme la Sous-préfète Mercredi 15 mars 2017 
Participants :
Pour la Sous-préfecture : Madame LAQUIEZE (Sous-préfète), Madame TEILHET (chargée de mission Politique de la Ville à la Sous-Préfecture), Messieurs MIGEON (Secrétaire général), DERRAIS (Délégué du Préfet)
Pour la Municipalité : Monsieur JEANBRUN (Maire), Mesdames HUBERT (élue à la réussite éducative), LEBORGNE (DGA Services à la population), LEPOLARD (Coordinatrice PRE), OSSELAND (Responsable pôle éducation)
Pour l'association APRES : Mmes BITAR (Vice-présidente d’APRES, Présidente d’ASPIR, Directrice de l’Accompagnement à la scolarité), HENRY (Présidente d’APRES, enseignante), OIFER (membre d’APRES, Responsable d’ASPIR), NORIS (Trésorière d’APRES, directrice d’école) ; M SIGNARBIEUX (Secrétaire d’APRES, Directeur d’école)

Intervention de M. le Maire :
M. le Maire indique que c'est la 3ème rencontre en Sous-préfecture dans cette configuration : élus, acteurs de terrain qui ont initié un beau projet pour favoriser la réussite à L'Haÿ-les-Roses. Le projet a débuté bien avant la mise en place des dispositifs de l'État. Les structures associatives existantes ont joué un rôle très fort pour la mise en œuvre de ces dispositifs en 2005 (PRE) auxquels les l'haÿssiens sont très attachés. M. le Maire met l’accent sur le nombre de bénévoles et le réseau de partenaires. Il souligne son attachement aux dispositifs existants dont les résultats sont connus et salués par les services de l'État.
Nous sommes tous inquiets de la pérennité de ce réseau suite aux désengagements réguliers de l'Etat.
M. le Maire rappelle les mobilisations passées qui ont permis d'obtenir des précédents Sous-préfets un engagement à ne pas descendre sous le seuil des 159 000 € de subventions de l'Etat, seuil qui permet à la municipalité de pouvoir faire des projections budgétaires (subventions qui ont pu atteindre 235 000 €). Les 2 objectifs de cette rencontre sont :
1-Avoir la confirmation du soutien de l'Etat, y compris pour des actions fondamentales qui ne rentreraient plus dans les nouveaux critères d'attribution de subventions PRE (accompagnement à la scolarité, actions collectives...).
2- Démontrer la nécessité de renforcer les dispositifs existants, compte tenu des difficultés budgétaires des communes qui ne leur permettent plus de faire face. Les difficultés augmentent dans les quartiers et il faut renforcer les réponses institutionnelles d'autant qu'ils servent de façon efficace de "boucliers sociaux" dans des quartiers tentés par le communautarisme. Il y a ici une vraie réponse laïque, fondée sur les valeurs de la République, à des tentatives d'occupation des espaces éducatifs laissés vides... Il signale que 450 enfants sont suivis et qu'il ne faut pas négliger l'effet "casque" préventif ainsi créé, notamment contre le décrochage scolaire.
Comme cela a été fait pour M. BERNARD, M. Le Maire propose à Mme La Sous-préfète une visite des locaux des associations ASPIR et Accompagnement à la scolarité.

Intervention de Mme la Sous-préfète
Mme LAQUIEZE est très intéressée de pouvoir faire ces visites, y compris de façon régulière afin de suivre les évolutions et progrès sur le terrain. Elle est convaincue que ces dispositifs sont indispensables pour forger les citoyens de demain, porteurs des valeurs de la République et protégés des recruteurs de toutes sortes. Elle indique que les PRE ne sont qu'un des volets de la Politique de la Ville et qu'il n'y a pas de crédits sanctuarisés. Néanmoins, la baisse des crédits publics implique de faire des choix.
Les critères sont connus :
1- viser des actions dont l'efficacité peut être mesurée (qu'est ce que l'action apporte en plus aux populations qui ont le moins ?), 2- les crédits sont ciblés et n'ont pas vocation à couvrir tous les secteurs de la Cohésion Sociale.

Pour cette année, Mme La Sous-préfète informe qu'elle est favorable à la reconduction de toutes les actions et elle garantit d’ores et déjà le même budget.
Pour l'an prochain cependant, elle souhaite une première rencontre collégiale (septembre-octobre) pour faire un bilan des actions puis engager immédiatement une étude détaillée des futures actions (y compris de nouvelles), en évitant l’écueil de la présentation sous forme de tableaux et de chiffres illisibles, afin d'en démontrer toute la pertinence, notamment sur la base d'outils d'évaluation simples préalablement établis. Mme LAQUIEZE est favorable à la définition d'indicateurs en nombre réduit mais robustes : il ne faut pas gaspiller son temps à cela au détriment du travail sur le terrain. Le ressenti est également important (via des comptes-rendus oraux lors de rencontres à mi-parcours avec les acteurs du terrain).
Mme La Sous-préfète rappelle que l'objectif initial de toutes ces actions est bien de réduire les inégalités et pas seulement de tisser du lien social. Elle précise ainsi que les plafonds peuvent être revus à la hausse et qu'il est préférable de mettre en œuvre des actions plus sélectives, moins nombreuses mais qui sont vraiment efficaces (plutôt que du saupoudrage). Elle cite, par exemple, des interventions vers les parents pour favoriser leur compréhension des codes de l'école. Mme BITAR indique que ce sont notamment les thèmes des actions engagées depuis longtemps.


Intervention de l’A.P.R.E.S.
Mme BITAR indique que les propos de Mme La Sous-préfète sont parfaitement en adéquation avec les actions du réseau. Elle résume très rapidement l’historique depuis 1998 (qu'elle remet à Mme La Sous-préfète) et explicite l’étendue de l’ensemble des dispositifs de la réussite éducative sur la commune, l’importance et les actions du réseau de partenaires qui s'est bâti maille par maille depuis sa création sous une précédente municipalité. Elle rappelle l'intervention de Mme BREAUD (préfète chargée de la politique de la ville) qui a abouti en 2000 à créer l'association ASPIR. Il y a toujours eu un important travail en transversalité dont l'objectif est bien au final la réduction des inégalités.
                                                                                                                     

Mme OIFFER met en exergue les missions essentielles auprès des familles et des primo-arrivants pour qu'ils s'intègrent au plus vite et au mieux. Les interventions forment un tout qui ne concerne pas que les enfants. Un important travail est fait au niveau de l'égalité Homme-Femme et une dynamique intéressante est créée (notamment groupe de pères) : il faut renverser les codes et revaloriser la place de chacun, particulièrement pour l'image renvoyée par les parents auprès des jeunes adolescents en quête d'identité et de repères et qui pensent avoir le pouvoir.

Intervention de Mme la Sous-préfète
Mme LAQUIEZE répond qu'elle comprend bien tout cela et particulièrement la nécessité de donner de la reconnaissance aux populations fragilisées. Elle complète en indiquant qu'il faut travailler sur les 2 piliers : l'école et la famille.

Intervention de M. DERRAIS
M DERRAIS évoque les conclusions des études, publiées en 2016, sur l'efficacité des PRE (SG-CIV, IPP n°13, CGET). Ces études ont conduit à recentrer précisément les subventionnements des PRE (élèves en grande difficulté scolaire, travail à faire sur la singularité des enfants et un parcours individualisé). Pas de financement des équipes pluridisciplinaires. Il est nécessaire de réfléchir dorénavant en termes de cofinancements, notamment ceux du Droit commun (CAF, Education nationale...). Il faut viser au moins 80% de suivis individualisés.
M DERRAIS pointe les objectifs : 1-prise en charge individualisée et 2-prise en compte de toutes les difficultés de l'enfant (pas seulement scolaires). La finalité des dispositifs est bien de faire sortir l'enfant du dispositif "rapidement" (" pas au bout de 5 ans") pour éviter la stigmatisation. M DERRAIS insiste sur les fondamentaux : 1-s'inscrire dans l'interdisciplinarité (cf. le réseau actuel) et 2-ne pas rejeter les autres projets, qui doivent en complémentarité solliciter les financements du droit commun.

Intervention de Mme la Sous-préfète
Mme La Sous-préfète estime que toutes ces interventions éclairent "le même tableau". Il faut aujourd'hui raisonner en transversalité (pas seulement autour du scolaire). Les actions collectives peuvent également être intégrées aux réflexions autour des PRE et des financements nécessaires (domaines de la santé, de l'éducatif, de la parentalité...) autant qu’elles ciblent les publics PRE et leurs parents.
 La forme de présentation des projets est à réfléchir, il suffit d'un peu d'ingénierie administrative...
Au final, tout cela rentre dans les objectifs de la Politique de la Ville.

Intervention de M. le Maire :
M. le Maire insiste sur la nécessité de défendre cet "écosystème" qui fonctionne bien et qui a fait ses preuves depuis bientôt 20 ans. Il y croit personnellement et appelle l'Etat à soutenir toutes ces structures. Il en appelle ainsi au soutien de l'Education nationale (heures supplémentaires pour les Clubs Coup de pouce. NDLR : l'Education nationale a fourni 596 heures en 2016 vs 536 heures en 2015). M Le Maire évoque également les demandes de subventions pour le Centre Municipal de santé (CMS) 8000 € obtenus pour 30 000 € demandés. Ce CMS participe aussi à la réduction des inégalités et à la réussite éducative.

Intervention de Mme la Sous-préfète
Mme La Sous-préfète rappelle son rôle dans la gestion de ces dossiers et le regard bienveillant qu'elle s'engage à avoir. Elle est particulièrement consciente des enjeux. Pour le CMS, elle signale les possibles subventions de la Politique de la Ville, il faut monter les projets en conséquence (actions vers la santé, le sommeil par exemple). Elle indique vouloir approfondir les textes pour aider au mieux au portage de ces actions dans la perspective de 2018.
Mme La Sous-préfète propose une visite des locaux de l'Accompagnement à la scolarité le 23 mars prochain.

M Le Maire sera présent.