samedi 26 décembre 2015

Editorial - décembre 2015

Chers parents, enseignants, éducateurs, partenaires, citoyens, élus, nous souhaitons vous alerter sur   les menaces imminentes qui pèsent sur le programme de réussite éducative de l’Haÿ-les-Roses.


Depuis 1998 (Accompagnement à la scolarité) et 2005 (Programme de réussite éducative) plus de 5 000 enfants  ont bénéficié de divers dispositifs regroupés autour du Programme de Réussite Educative et de l’Accompagnement à la scolarité.
- Aujourd’hui, 389 enfants se rendent gratuitement à l’accompagnement à la scolarité.
- Aujourd’hui, l’accompagnement à la scolarité, c’est aussi 6 postes salariés à temps plein et plus de 70 bénévoles.
- Aujourd’hui, le Programme de Réussite Éducative (PRE) accompagne chaque année des centaines de familles, d’écoliers et de collégiens grâce au travail de 2 psychologues, 1 référent de parcours et 1 coordonnatrice.
-  Aujourd’hui le Programme de Réussite Éducative, ce sont aussi les clubs Coup de Pouce. Ce sont plus de 350 enfants de CP qui ont bénéficié d’un accompagnement aux apprentissages de la lecture et de l’écriture.

Et c’est surtout une équipe pluridisciplinaire regroupant un réseau de professionnels qui travaillent en partenariat pour accompagner nos enfants dans des parcours individualisés. 
Ces dispositifs sont salués unanimement pour leur efficacité bien au-delà de notre département.

Qu’en restera-t-il demain ? Les conditions d’attribution des fonds destinés à la réussite éducative ont été modifiées : les fonds qui étaient réservés au Réseau d’Éducation Prioritaire  de l’Haÿ-les-Roses sont désormais (depuis janvier 2015) partagés entre les 7 communes de l’agglomération.
Cela signifie une diminution considérable des moyens  pour nos enfants.
En conséquence, nous craignons : 
-   la disparition de l’Accompagnement à la scolarité, c'est à dire l'aide aux devoirs, les apports complémentaires pour la réussite scolaire, l'accompagnement des parents dans le suivi de la scolarité de leur enfant, visant à compenser les inégalités d'accès aux savoirs.
- la disparition du Programme de Réussite Éducative, c’est-à-dire la fin de l’aide à la parentalité, de la prévention et de la lutte contre l’échec scolaire, de l’accès à la santé et aux soins, de l’accompagnement personnalisé et du soutien aux équipes éducatives,
-  la disparition des clubs Coup de Pouce.

L’Accompagnement à la scolarité et le Programme de Réussite Éducative sont des éléments  indispensables à la réussite de tous nos enfants, de tous nos élèves.

Nous avons besoin du soutien de tous pour sauver ces dispositifs qui accompagnent les familles et leurs enfants depuis 1998, de la maternelle jusqu’au collège.



Assemblée générale du samedi 6 février 2016

Chers parents, enseignants, éducateurs, partenaires, citoyens, élus, nous souhaitons vous informer de nouveau des graves menaces qui pèsent de plus en plus sur le Programme de Réussite Educative de l’Haÿ-les-Roses.


Le démantèlement serait-il en cours ?
En 2015 déjà :
Les clubs
Coup de pouce


Le
Programme de Réussite Educative

L’accompagnement à la scolarité

-Suppression de deux semaines d’aide apportée aux enfants.
-Diminution du nombre d’enfants accueillis : 7 clubs cette année contre 9 l'an passé. 
-Diminution de 30 % de la rémunération des animateurs de Club Coup de Pouce non enseignants.
-Suppression du temps de réunion avec les parents.
-Diminution des temps de formation des animateurs.


-Suppression de deux jours entier de capacité de prise en charge des psychologues, soit une diminution de près de 50 % des possibilités d’accueil.
-Suppression officialisée du poste de Référent de Parcours, pourtant fondamental dans la crédibilité du dispositif ( selon les recommandations du Préfet).



 - Suppression de 1233  heures de fonctionnement,  soit presque un poste en  moins.


En 2016, de nouvelles restrictions budgétaires sont annoncées, 
mettant définitivement en péril ces dispositifs.

Parce que l’égalité des chances, c’est plus de moyens pour les
enfants qui en ont le plus besoin

L’Association Pour la Réussite Educative et Scolaire a besoin de vous


Venez participer très nombreux à notre Assemblée Générale
Le samedi 6 février 2016 
de 09H45 à 11H30
à la Maison de l’Enfance et du Citoyen- Rue des Iris

Rencontre du Collectif avec M le Maire le 10 juin 2015

Compte-rendu d’audience du 10 juin à 18h30  avec M le Maire de L'Haÿ-les-Roses et des représentants du collectif pour la défense des dispositifs de réussite éducative.
CONCLUSIONS
La communication doit se faire, et la Ville doit gagner la confiance du collectif.
Contrat avec la Ligue : Pas d’inquiétude à avoir, des solutions seront trouvées.
Pour les financements : jusque fin 2016, la Ville s’engage à maintenir les dispositifs PRE et l'accompagnement scolaire en l’état actuel de ressources humaines et de fonctionnement.
Pour la rentrée septembre 2016, il faudra se battre.
1-Introduction du Maire M. JEANBRUN 
Retrace le déroulement des évènements. Annonce de la baisse du financement du dispositif PRE. Relate le COPIL du 31 mars 2015, en présence du sous-préfet.  Cette réunion avait pour objectif d’expliquer et montrer l’importance du dispositif du PRE (programme de réussite éducative).
Le collectif est une « super » idée, pour autant il n’a pas d’existence officielle, il n’a ni nom, ni adresse, ni numéro de téléphone, l’adresse électronique n’indique pas qui reçoit les messages.
 Mme BITAR et certaines personnes, présentes aujourd’hui,  sont connues et la communication passe.
Cependant veiller à la méthodologie.
Nous (M. le Maire et la Ville) sommes convaincus de l’importance du PRE et de ses retombées bénéfiques au quotidien dans les quartiers (moins de voitures qui brûlent, plus de réussite dans les études, actions auprès des jeunes et des familles, aide à la maîtrise de la langue, impact social « énorme » …)
Nous sommes intimement convaincus de la pertinence du PRE. Le collectif de soutien sera soutenu par la Ville dès l’instant où il sera mis en ordre sur qui fait quoi.
Il est conseillé au collectif d’avoir une entité officielle, soit un partenaire quelconque, soit il se monte en association.
Aidez nous à vous aidez, préparons-nous, la vraie bataille est pour 2016.
La question qui vous amène : la ville est-elle en capacité de financer le PRE pour 2015.
Oui, car la ville a bataillé. Dans d’autres villes les PRE sont contrôlés et malmenés, celui de l’Haÿ-les-Roses est connu et reconnu.
L’Etat dit : on va essayer de ne pas vous lâcher, mais on n’a plus le financement.
La ville a anticipé des subventions à la baisse, mais en demandant la totalité de la somme.
Recherche d’autres financements, projet régional, auprès du département, auprès de l’éducation nationale…
A la fin nous n’aurons pas les 200 000 euros, cependant pour 2015 la ville a prévu de combler la différence et le dispositif sera financé.
Le vrai sujet c’est 2016. L’Etat n’est pas rassurant. Un décret institue le label PRE jusqu’en 2016.
La problématique  étant de mobiliser les services de l’Etat, l’agglomération, le département pour obtenir les financements.
Pour 2015 : Il y a une enveloppe réservée. 200 000 € pour la réussite éducative. 330 000 € pour la politique de la ville. L’état fusionne les 2 montants : il y a 500 000 €qui seront donnés en fonction de projets.
En 2016 deux paramètres changent :
- Baisse des dotations de l’Etat (-1M5)
- Entrée dans la Métropole du grand Paris, 7 communes, plus Ivry, Vitry, Choisy-le-Roi, Chevilly-la-Rue, Thiais, Rungis, Ville le Roi, Ablon sur Seine et peut-être Valon sur Seine, et peut-être 22 ou 23 avec des communes de l’Essonne. Les enveloppes  seront mutualisées en une plus grande que l’agglomération  se partagera.
La négociation ne sera plus avec l’Etat, mais avec les 23 autres communes.
Puis vision de l’Etat, certaines communes avoisinantes de L’Haÿ-les-Roses ont besoin des aides, leur situation éducative étant en grande difficulté.
Message de M Le Maire.
Pour 2015 la ville assurera ses responsabilités. Ne rien lâcher de la mobilisation, poursuivre pour 2016. La ville toute seule n’a pas les moyens de financer. Aucune autre marge de manœuvre, la ville devant boucler les budgets. Il faut donc trouver d’autres fonds, privés, européens…
La mobilisation du collectif est donc importante pour montrer l’importance du dispositif.
2- Les échanges :
Collectif : Quelle est la somme demandée au département ?
Maire : C’est un appel à projet qui est monté de telle façon à retrouver les 25 000 euros en moins.
Collectif : Jusqu’à quelle date sommes nous assurés du fonctionnement ?
Maire : Ayez à l’esprit que chaque euro gagné est pris ailleurs, les économies faites le sont aussi en prévision des baisses. Cependant un appel d’offre est lancé.
Redémarrage effectif octobre, contractuel septembre, ce pour répondre à la loi du marché. Si la Ligue de l’enseignement répond à l’appel, les actions démarrent en septembre 2015.
Collectif : Pour la période des mois de juillet et août comment cela se passe-t-il ?
Maire : renvoie le personnel à sa hiérarchie et explique au collectif que le contrat s’arrêtait au 16 juin et qu’un avenant est proposé jusqu’au 4 juillet 2015.
Une discussion animée s’engage sur le marché avec la Ligue, quand il s’arrête, quand il reprend-t-il ?
L’accompagnement scolaire n’est pas au courant. Comment communique-t-il avec son public ?
Il semble qu’il y ait un défaut d’information concernant le marché avec la Ligue. Les négociations et réflexions se passent en interne et avec la ligue en direct.
L’accompagnement scolaire n’étant pas au courant, des activités sont proposées comme tous les ans pendant tout le mois de juillet.
Collectif : il est proposé à la ville de prolonger l’avenant à fin juillet.
Maire : L’avenant est prévu jusqu’au 4 juillet. Il renvoie sur le contrat et les contraintes juridiques. La loi des marchés publiques est telle que la ville ne peut pas débattre avec un potentiel candidat donc il ne peut pas informer et questionner Mme BITAR en direct sur le projet d’accompagnement scolaire.
Collectif : c’est un problème de communication  qui est récurrent.
Echange sur les problématique de fonctionnement de la communication.
Maire : fait le même constat mais ne se sent pas responsable.
Collectif   : les postes du PRE seront-ils maintenus ?
Maire : oui pour les psys. Pour le réfèrent de parcours ce n’est pas aussi simple même si la ville en comprend l’utilité. La demande du sous préfet est de limiter l’ingénierie.
Le recrutement du référent, lancé, s’est vu gelé pour manque de financement.
Deux préoccupations :
1 : Est-ce que la Ville a les moyens de continuer son action ? Pour cette année, il faut se donner les moyens, pour la suivante la ville ne pourra pas financer.
2 : aller de l’avant pour montrer les qualités du dispositif donc le dispositif sera complet à la rentrée pour en montrer la pertinence. On ne fait pas à demi : on fait à fond ou pas.
Les Coups de Pouce doivent être maintenus avec l’aide de l’éducation nationale.
La ville ne peut pas tout porter toute seule. Pas de problème jusqu’en juin 2016, ensuite ce ne sera pas la même donne.
Le collectif doit démontrer le poids des parents, des usagers, faire appel aux médias, les enveloppes seront défendues par les citoyens. Le collectif doit se faire entendre, c’est qui est fait ce soir et doit être continué.
Maire : la ville a lancé une pétition.
Collectif : propose de basculer les signatures de la pétition des parents d’élèves sur celle de la ville.
Maire : sur l’année prochaine, avoir un comité de suivi du PRE, avoir une boucle mail que l’on puisse s’organiser et se rencontrer tous les 2 mois peut-être.
Collectif : quand aurons-nous les montants attribués à la ville ?
Maire : Début juillet pour l’Etat, la Région ce sera vers novembre ou décembre, le département on l’ignore et l’éducation nationale assez rapidement.
Collectif : Point sur le statut du collectif.
Maire : invite à créer une association.
Collectif : Nous allons créer une association 1901. Quelle place souhaiterait prendre la maire ?
Maire : partenaire, il est tout à fait envisageable que la ville adhère à l’association.
Collectif : déception due aux articles parus dans citoyen 94, qui montrent le PRE comme un centre de loisir. Or, c’est un organe essentiel, tous les enfants de l’école profitent de ce dispositif. Lorsque les enfants vont mieux, l’école va mieux, les quartiers vont mieux.
Maire : on en est convaincu et justement c’est peut-être le bémol, comme ça va bien on ne peut plus être aidé ; pourtant c’est essentiel et cela doit perdurer.
Collectif : plusieurs signes de la politique de la ville interrogent sur : L’éducation est-elle la priorité ?
Nous n’avons pas besoin uniquement de discours mais d’action, et savoir jusqu’à quel point effectif la ville peut soutenir le dispositif ?
Maire : des aspects ne sont plus prioritaires en raison des baisses de subventions mais qu’il faut poursuivre en raison des contrats en cours. La réussite éducative dans les quartiers est une des priorités. Dans le concret, les marchés seront reconduits, les agents seront là.
Dans le concret d’après : sera avec la présence des élus pour batailler, avec les moyens de communication de la ville mis à disposition pour le dispositif.
Collectif : La présence des banderoles c’est très bien. Mais il semble  que le mouvement du collectif est amené cette action.
Ville : La ville reçoit l’info de la préfecture de la baisse du financement, le 4 les services de la ville sont convoqués, le 7 un courrier électronique part à la préfecture pour le COPIL du 31 mars. Il n’est pas possible d’être plus réactif. Ce n’est pas le terrain  qui a fait bouger la ville.
Collectif : Alors  il y a un problème de communication sur cet aspect.
Maire : Evidemment que c’est le terrain qui fait bouger, mais le collectif n’a pas initié notre mouvement. La ville était dans la phase de diplomatie. Maintenant elle est passée à la phase de mobilisation.
Collectif : la mairie a mis du temps pour s’investir dans la mobilisation et la défense du PRE. Au dernier conseil d’école au Jardin Parisien, en juin dernier, les baisses de subventions étaient annoncées.
Maire : Depuis, un nombre incalculable de réunions, d’échanges et de négociations se sont enchainés, sans apparaitre publiquement ou médiatiquement.
Ville : Toute l’énergie mise dans la communication n’est pas mise ailleurs. Il y a eu priorisation sur les réunions, les rencontres avec les financeurs.
Collectif : nous avons le sentiment que la réunion plénière du 31 mars au collège Eugène Chevreul était l’élément déclencheur d’une prise de conscience de l’importance du dispositif par la Mairie.
Maire : cette réunion était importante, les différents témoignages ont nourri un argumentaire. Le COPIL était une réunion factuelle, technique.
Collectif : la Réunion plénière a vu la présence des usagers, enfants, parents, partenaires. Le COPIL est une réunion de professionnels.
Maire : l’Etat n’a plus d’argent, on peut rendre positif le combat, attractif le projet et l’on peut aller chercher des fonds. Entend qu’il y a une relation de confiance à construire.
Collectif : Des indicateurs inquiètent, le gel du poste de référent de parcours, l’avenant avec la Ligue signé jusqu’au 4 juillet seulement.
Maire : L’Etat a demandé une diminution de l’ingénierie. La ville doit faire un effort le poste de référent sera donc réparti différemment.
Collectif : Les appels à projet sont-ils fléchés sur le PRE et accompagnement scolaire ou sont-ils globaux ?
Maire : Certains sur le PRE, d’autres sur l’aide à la parentalité.
Ville : Plusieurs dossiers représentant chacun une action.
Collectif : Comment cela se passera-t-il si les projets ne sont pas validés ?
Ville : Nous avons  déjà un accord de principe.
Collectif : Il serait bien que la coordonnatrice soit présente aux conseils d’école et soit représentante de la Ville pour les écoles et le collectif.
La coordinatrice peut-elle entrer dans le collectif pour être le lien de communication entre la Ville et le collectif ? Personne technique capable d’expliquer les tenants et aboutissants du PRE et le fonctionnement. Mais attention  au droit de réserve.
Maire : Droit de réserve effectivement, cependant si la ville veut être représentée dans une association de loi 1901, charge à elle de choisir son représentant parmi les élus ou les personnels.
Collectif : Le journal de la Ville peut-il être utilisé pour communiquer sur le PRE et en présenter les actions ?
L’accompagnement scolaire et la réussite éducative nourrissent au plus près la réussite scolaire des élèves du collège Eugène Chevreul. Les enseignants font appel à l’accompagnement scolaire, et le PRE, qui sont invités aux commissions éducatives. La ville mesure-t-elle l’impact du flou de la poursuite des activés de l’accompagnement scolaire en juillet ?
Le Maire : Oui, la ville en a conscience et fera face à ses responsabilités.