dimanche 1 juillet 2018

RENCONTRE DE M. le MAIRE - 21 JUIN 2018


Compte-rendu de la réunion avec M. le Maire – Jeudi 21 juin 2018

Participants :
Pour la Mairie : Monsieur Vincent JEANBRUN (Maire)
Mesdames Laurence DELAULE (Maire-adjointe), Sylvie LEBORGNE (DGA Services à la population), Gaëlle OSSELAND (Responsable pôle éducation) ;  Monsieur Laurent CLEMOT (Directeur de cabinet)
Pour l'APRES : Mesdames Nelly BITAR, Cécile HENRY, Dalila NORIS, Elisabeth OIFER ; Messieurs Moussa DJIKINE, Bernard SIGNARBIEUX

1-Point sur l’équipe du PRE
M. Jeanbrun explique que l’organisation est compliquée depuis 1 an du point de vue des ressources humaines de la ville. Une référente de parcours est enfin recrutée depuis le 11 juin. La psychologue arrive le 11 septembre.
Mme Oiffer rappelle que l’essentiel est l’accueil des familles et cela relève de compétences spécifiques. Les nouvelles procédures d’accueil désorientent les familles déjà fragilisées. Il y a un réel problème de confiance.
Mme Bitar souligne qu’il n’y a plus de réelle équipe pluridisciplinaire. Les décisions sont dorénavant prises à 3 : coordinatrice, référente de parcours, psychologue, dont deux sont parties !... On est passé d’une gestion humaine des dossiers à une gestion procédurière inefficace. La confiance n’y est plus.
Mme Henry complète, les familles ne sont pas à l’aise, cela ressemble trop à une enquête sociale.
M. Jeanbrun répond que ce nouvel « écosystème » est la conséquence des exigences de l’Etat. Les procédures sont plus intrusives avec un objectif qui a changé, c’est celui de faire sortir les familles le plus vite possible des dispositifs PRE.
La logique dorénavant, c’est de fournir une « béquille » temporaire.
L’accompagnement à la scolarité est sorti du PRE sur demande de l’Etat. Il a été subventionné à hauteur de 80 000 € par la politique de la ville et 36 000 € par la CAF, restent 129 000 € à la charge de la ville, c’est cela qui pose problème.
M. Jeanbrun renouvelle son souhait, exprimé il y a 18 mois, de création d’une structure de type associatif qui pourrait porter l’Accompagnement à la scolarité. Selon Mr Jeanbrun, cela permettrait une plus grande souplesse pour trouver les financements.
Mme Bitar rappelle que la volonté initiale en 1998 de municipaliser le projet, est justement la garantie de la pérennité.
Mme Henry ramène la discussion sur la forme et l’interprétation des consignes de l’Etat, la façon dont sont accueillies les familles à L’Haÿ-les-Roses...
Mme Noris complète : il faut d’abord que les familles puissent entrer dans les dispositifs et pour cela il faut faire confiance aux partenaires (ce sont des appuis) dans l’orientation des familles et les associer à la démarche, qui ne peut fonctionner que sur une confiance réciproque (comme avant).
Mme Oiffer pointe le manque de connexion avec les personnes référentes, les familles inquiètes ne veulent plus y aller : elles ont besoin d’être rassurées, non culpabilisées « il faut savoir ouvrir les portes ».
Mme Delaule répond que cela va être la mission de la nouvelle référente de parcours.
Mme Noris renouvelle sa question, la difficulté ne provient pas de la référente de parcours mais bien des nouvelles procédures très intrusives qui s’apparentent à des enquêtes sociales.

Mme Henry, face au constat objectif de cette fuite récurrente des familles liée aux procédures de L’Haÿ-les-Roses, souhaite savoir s’il y a une volonté municipale de maintenir le PRE.
Mme Noris s’inquiète ainsi du turn-over très important des personnels du PRE depuis 2 ans...
M Jeanbrun répond qu’en aucun cas il n’y a la volonté de détruire le PRE. Tous les moyens humains et financiers sont maintenus et témoignent de cette volonté. En septembre, l’équipe du PRE sera complète.
Mme Osseland rassure et indique qu’il y a effectivement un formalisme qui s’impose mais le recrutement a été fait de façon vigilante, dans l’objectif de favoriser la relation humaine « il faut respecter les procédures sans être procédurier ». La municipalité espère stabiliser l’équipe. Il y a le souhait de rester dans un « questionnaire social » pour cerner au mieux les besoins des familles et non que cela soit vécu comme une « enquête sociale ».
Mmes Bitar et Noris interrogent pour connaître le nouveau rôle de l’équipe pluridisciplinaire qui auparavant était associée aux décisions.
Mme Delaule pointe la clause de confidentialité exigée par les services de l’Etat.
M Jeanbrun indique qu’il est possible de trouver un cadre technique spécifique qui permette de réunir tous les partenaires une fois par mois. Peut être à trouver, comme le suggère M. Signarbieux, un avenant qui garantisse la confidentialité des échanges et le devoir de réserve : il faut prendre le meilleur de ce qui existait avant et sauver tout ce qui peut l’être.
M. le maire propose de se revoir début novembre pour faire un premier bilan de la mise en place de l’équipe complète avec cette dynamique renouvelée.

2-Pérennité de tous les dispositifs
Mme Henry et M. Signarbieux, au vu des non réponses aux 3 derniers courriers de l’association, à l’absence de publication promise d’un article dans le magazine local, à l’absence d’informations (notamment sur les budgets) posent la question de la volonté municipale de maintenir tous les dispositifs qui concourent aux très bons résultats (reconnus unanimement) des dispositifs éducatifs l’haÿssiens. 
M. Jeanbrun s’insurge et répond que tous les moyens ont été maintenus et le seront.

3-Subventions
A une question de Mmes Oiffer et Henry, M. Jeanbrun répond que la subvention de 50 000€ d’I3F n’a pas été versée (150 000€ sur 3 ans).  Au vu des difficultés, c'est aujourd'hui entre les mains des avocats.  De même, la subvention de 4 000€ promise par Lidl n’a jamais été versée. La demande de subvention auprès du  FSE est en cours d’instruction, la réponse est attendue pour fin juin.
M. Signarbieux pose la question d’une subvention de la Région dans le cadre de sa politique éducative : c’est à l’étude.

4-Légitimité de l’association APRES
Mme Delaule s’interroge sur la gouvernance de l’association APRES et du « mélange des genres » possible entre les responsabilités associatives et l’implication professionnelle dans les dispositifs l’haÿssiens.
Mme Bitar indique que l’association a été créée à la demande de M. le maire pour faire connaître les dispositifs et appuyer les démarches municipales. Les rôles des uns et des autres sont très transparents et complémentaires. Il n’y a aucune interférence entre le professionnel et l’implication associative de défense des dispositifs.
Mme Noris complète : quand il est dit « on » au nom de l’association, ce sont les 250 adhérents qui s’expriment et qui nous ont accordé leur confiance

5-Clubs Coup de pouce
Mme Delaule indique que les objectifs municipaux n’ont pas changé mais compte tenu des futurs groupes réduits en CP, la municipalité souhaite tourner ses efforts vers les GS des maternelles Lallier et Jardin parisien (démarrage en janvier) + 1,5 clubs CP pour la Vallée aux renards.
M. Jeanbrun confirme cette orientation. Les budgets sont re-ventilés, l’effort de guerre est maintenu. Il y aura une année de test de ce type de clubs.
Mme Noris précise que les groupes de GS, dits CLA, doivent regrouper 5 élèves maximum.
M. Signarbieux insiste sur les besoins toujours présents de ces clubs pour les CP. Le fait de diminuer les classes de 6 à 7 élèves ne va pas faire disparaître les difficultés scolaires et familiales. La démarche Coup de pouce est spécifique, elle vise notamment à pallier certaines fragilités familiales.
6-Budgets
Mme Henry renouvelle la demande de transmission de tableaux précis de ventilation des budgets et subventions.
M. le maire s’engage à les faire transmettre.
Réalisé 2017
Budgets 2018
PRE 130 000 €
165 000€
Acc Scolarité 244 000€
245 000€
Coup de Pouce 24 000€
30 000€

Subventions ville 96 000€
Subventions CGET 69 000€
Répartition : 2017
Acc Scolarité : ville 129 000€ + politique de la ville 80 000€  CAF : 36 000€.
Clubs Coup de pouce : ville 11 500€ + CGET 11 000€ + CAF 7 000€
PRE CGET 69 000€

 7-Projection à la Tournelle ou à l’Auditorium du film de 40 min réalisé par l’association APRES
M. Jeanbrun demande pourquoi ce film a été fait et à qui il s’adresse.
Mme Henry indique que ce film, basé sur des témoignages, est dans la logique de création de l’association à la demande du maire : faire connaître les dispositifs pour mieux les défendre. Il s’adresse à tous ceux qui sont concernés : décideurs institutionnels, financeurs mais aussi tous les l’haÿssiens qui ne connaissent pas ce qui est fait au quotidien et l’utilité citoyenne, préventive de ces dispositifs. Cela répond à la même démarche que l’article de notre association en attente de publication depuis 18 mois dans le magazine local.
M. Jeanbrun trouve très bien de l’avoir fait et souhaite visionner le film. Il indique que l’article pourrait être publié comme annonciateur d’une éventuelle projection à L’Haÿ.
Mme Henry propose une diffusion avant fin 2018 (octobre ?).


Mme Henry conclut et remercie M. Jeanbrun de cette rencontre. Elle regrette l’absence de réponses à nos courriers et nos inquiétudes (un simple accusé de réception pourrait déjà rassurer...).
M. Jeanbrun répond que les accusés de réception sont normalement automatiques et qu’il est tellement mieux de se rencontrer.

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