Compte-rendu de la réunion avec M. le Maire
– Jeudi 21 juin 2018
Participants :
Pour la Mairie : Monsieur Vincent JEANBRUN (Maire)
Mesdames Laurence
DELAULE (Maire-adjointe), Sylvie LEBORGNE (DGA Services à la population),
Gaëlle OSSELAND (Responsable pôle éducation) ; Monsieur Laurent
CLEMOT (Directeur de cabinet)
Pour l'APRES : Mesdames Nelly BITAR, Cécile HENRY,
Dalila NORIS, Elisabeth OIFER ; Messieurs Moussa DJIKINE, Bernard SIGNARBIEUX
1-Point sur l’équipe du PRE
M. Jeanbrun
explique que l’organisation est compliquée depuis 1 an du point de vue des
ressources humaines de la ville. Une référente de parcours est enfin recrutée
depuis le 11 juin. La psychologue arrive le 11 septembre.
Mme Oiffer
rappelle que l’essentiel est l’accueil des familles et cela relève de
compétences spécifiques. Les nouvelles procédures d’accueil désorientent les
familles déjà fragilisées. Il y a un réel problème de confiance.
Mme Bitar
souligne qu’il n’y a plus de réelle équipe pluridisciplinaire. Les décisions
sont dorénavant prises à 3 : coordinatrice, référente de parcours,
psychologue, dont deux sont parties !... On est passé d’une gestion humaine
des dossiers à une gestion procédurière inefficace. La confiance n’y est plus.
Mme Henry
complète, les familles ne sont pas à l’aise, cela ressemble trop à une enquête
sociale.
M. Jeanbrun
répond que ce nouvel « écosystème » est la conséquence des exigences
de l’Etat. Les procédures sont plus intrusives avec un objectif qui a changé,
c’est celui de faire sortir les familles le plus vite possible des dispositifs
PRE.
La
logique dorénavant, c’est de fournir une « béquille » temporaire.
L’accompagnement
à la scolarité est sorti du PRE sur demande de l’Etat. Il a été subventionné à
hauteur de 80 000 € par la politique de la ville et 36 000 € par la CAF,
restent 129 000 € à la charge de la ville, c’est cela qui pose problème.
M. Jeanbrun
renouvelle son souhait, exprimé il y a 18 mois, de création d’une structure de
type associatif qui pourrait porter l’Accompagnement à la scolarité. Selon Mr
Jeanbrun, cela permettrait une plus grande souplesse pour trouver les
financements.
Mme Bitar
rappelle que la volonté initiale en 1998 de municipaliser le projet, est justement
la garantie de la pérennité.
Mme Henry
ramène la discussion sur la forme et l’interprétation des consignes de l’Etat,
la façon dont sont accueillies les familles à L’Haÿ-les-Roses...
Mme Noris
complète : il faut d’abord que les familles puissent entrer dans les
dispositifs et pour cela il faut faire confiance aux partenaires (ce sont des
appuis) dans l’orientation des familles et les associer à la démarche, qui ne
peut fonctionner que sur une confiance réciproque (comme avant).
Mme Oiffer
pointe le manque de connexion avec les personnes référentes, les familles
inquiètes ne veulent plus y aller : elles ont besoin d’être rassurées, non
culpabilisées « il faut savoir ouvrir les portes ».
Mme Delaule
répond que cela va être la mission de la nouvelle référente de parcours.
Mme Noris
renouvelle sa question, la difficulté ne provient pas de la référente de
parcours mais bien des nouvelles procédures très intrusives qui s’apparentent à
des enquêtes sociales.
Mme Henry,
face au constat objectif de cette fuite récurrente des familles liée aux
procédures de L’Haÿ-les-Roses, souhaite savoir s’il y a une volonté municipale
de maintenir le PRE.
Mme Noris
s’inquiète ainsi du turn-over très important des personnels du PRE depuis 2
ans...
M Jeanbrun
répond qu’en aucun cas il n’y a la volonté de détruire le PRE. Tous les moyens
humains et financiers sont maintenus et témoignent de cette volonté. En
septembre, l’équipe du PRE sera complète.
Mme Osseland rassure et indique qu’il y a effectivement un
formalisme qui s’impose mais le recrutement a été fait de façon vigilante, dans
l’objectif de favoriser la relation humaine « il faut respecter les
procédures sans être procédurier ». La municipalité espère stabiliser
l’équipe. Il y a le souhait de rester dans un « questionnaire
social » pour cerner au mieux les besoins des familles et non que cela
soit vécu comme une « enquête sociale ».
Mmes Bitar et Noris interrogent pour connaître le
nouveau rôle de l’équipe pluridisciplinaire qui auparavant était associée aux
décisions.
Mme Delaule
pointe la clause de confidentialité exigée par les services de l’Etat.
M Jeanbrun
indique qu’il est possible de trouver un cadre technique spécifique qui
permette de réunir tous les partenaires une fois par mois. Peut être à trouver,
comme le suggère M. Signarbieux, un avenant qui garantisse la confidentialité
des échanges et le devoir de réserve : il faut prendre le meilleur de ce
qui existait avant et sauver tout ce qui peut l’être.
M.
le maire propose de se revoir début novembre pour faire un premier bilan de la
mise en place de l’équipe complète avec cette dynamique renouvelée.
2-Pérennité de tous les dispositifs
Mme Henry et M. Signarbieux, au vu des non réponses aux 3
derniers courriers de l’association, à l’absence de publication promise d’un
article dans le magazine local, à l’absence d’informations (notamment sur les
budgets) posent la question de la volonté municipale de maintenir tous les
dispositifs qui concourent aux très bons résultats (reconnus unanimement) des
dispositifs éducatifs l’haÿssiens.
M. Jeanbrun
s’insurge et répond que tous les moyens ont été maintenus et le seront.
3-Subventions
A
une question de Mmes Oiffer et Henry, M. Jeanbrun répond que la
subvention de 50 000€ d’I3F n’a pas été versée (150 000€ sur 3 ans). Au vu des difficultés, c'est aujourd'hui
entre les mains des avocats. De même, la
subvention de 4 000€ promise par Lidl n’a jamais été versée. La demande de
subvention auprès du FSE est en cours
d’instruction, la réponse est attendue pour fin juin.
M. Signarbieux pose la question d’une subvention de la Région dans
le cadre de sa politique éducative : c’est à l’étude.
4-Légitimité de l’association APRES
Mme Delaule
s’interroge sur la gouvernance de l’association APRES et du « mélange des
genres » possible entre les responsabilités associatives et l’implication
professionnelle dans les dispositifs l’haÿssiens.
Mme Bitar
indique que l’association a été créée à la demande de M. le maire pour faire connaître
les dispositifs et appuyer les démarches municipales. Les rôles des uns et des
autres sont très transparents et complémentaires. Il n’y a aucune interférence
entre le professionnel et l’implication associative de défense des dispositifs.
Mme Noris
complète : quand il est dit « on » au nom de l’association, ce
sont les 250 adhérents qui s’expriment et qui nous ont accordé leur confiance
5-Clubs Coup de pouce
Mme Delaule
indique que les objectifs municipaux n’ont pas changé mais compte tenu des futurs
groupes réduits en CP, la municipalité souhaite tourner ses efforts vers les GS
des maternelles Lallier et Jardin parisien (démarrage en janvier) + 1,5 clubs
CP pour la Vallée aux renards.
M. Jeanbrun
confirme cette orientation. Les budgets sont re-ventilés, l’effort de guerre
est maintenu. Il y aura une année de test de ce type de clubs.
Mme Noris
précise que les groupes de GS, dits CLA, doivent regrouper 5 élèves maximum.
M. Signarbieux insiste sur les besoins toujours présents de ces
clubs pour les CP. Le fait de diminuer les classes de 6 à 7 élèves ne va pas
faire disparaître les difficultés scolaires et familiales. La démarche Coup de
pouce est spécifique, elle vise notamment à pallier certaines fragilités
familiales.
6-Budgets
Mme Henry
renouvelle la demande de transmission de tableaux précis de ventilation des
budgets et subventions.
M.
le maire s’engage à les faire transmettre.
Réalisé 2017
|
Budgets 2018
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PRE 130 000 €
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165 000€
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Acc Scolarité 244 000€
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245 000€
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Coup de Pouce 24 000€
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30 000€
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Subventions ville 96 000€
Subventions CGET 69 000€
|
Répartition : 2017
Acc
Scolarité : ville 129 000€ + politique de la ville 80 000€ CAF : 36 000€.
Clubs
Coup de pouce : ville 11 500€ + CGET 11 000€ + CAF 7 000€
PRE
CGET 69 000€
7-Projection à la Tournelle ou à l’Auditorium
du film de 40 min réalisé par l’association APRES
M. Jeanbrun
demande pourquoi ce film a été fait et à qui il s’adresse.
Mme Henry
indique que ce film, basé sur des témoignages, est dans la logique de création
de l’association à la demande du maire : faire connaître les dispositifs
pour mieux les défendre. Il s’adresse à tous ceux qui sont concernés :
décideurs institutionnels, financeurs mais aussi tous les l’haÿssiens qui ne
connaissent pas ce qui est fait au quotidien et l’utilité citoyenne, préventive
de ces dispositifs. Cela répond à la même démarche que l’article de notre
association en attente de publication depuis 18 mois dans le magazine local.
M. Jeanbrun
trouve très bien de l’avoir fait et souhaite visionner le film. Il indique que
l’article pourrait être publié comme annonciateur d’une éventuelle projection à
L’Haÿ.
Mme Henry
propose une diffusion avant fin 2018 (octobre ?).
Mme Henry
conclut et remercie M. Jeanbrun de cette rencontre. Elle regrette l’absence de
réponses à nos courriers et nos inquiétudes (un simple accusé de réception
pourrait déjà rassurer...).
M. Jeanbrun
répond que les accusés de réception sont normalement automatiques et qu’il est
tellement mieux de se rencontrer.
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